Interview
Anna Di Placido est diplômée du Master Informatique, dans la spécialité Sustainable Software Engineering (SSE). Dans cette interview, elle revient sur son parcours qui l'a conduite à commencer une thèse au sein de l'équipe KAIROS (Université Côte d'Azur, Inria, i3S) sur des problématiques innovantes dans les systèmes cyber-physiques. Interview.
Propos recueillis le 25 novembre 2025.
Anna Di Placido
Master Informatique (2023-2025)
- Quel a été votre parcours académique ?
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J’ai passé un Bac S options Sciences de l’Ingénieur et Maths expertes. Puis à Université Côte d'Azur j'ai obtenu une Licence informatique dont les cours se déroulent sur le Campus Valrose.
Pendant les deux premières années de Licence, j’étais en dispense d’assiduité pour pouvoir faire une double formation en parallèle dans une école supérieur de danse. C'est un dispositif qui permet à des sportifs de haut niveau, des travailleurs ou des artistes de continuer leurs études à côté de leurs activités.
Ensuite, comme je voulais me spécialiser en informatique théorie et pratique, j'ai opté pour le Master Informatique. - Présentez-nous le Master Informatique.
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Le Master Informatique offre une grande liberté dans le choix des unités d’enseignement, ce qui m’a permis d’approfondir plusieurs domaines qui m’intéressent comme le Software Engineering, l'IoT, la cybersécurité et l'intelligence artificielle. Les cours étaient variés et intéressants. Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est la richesse et la diversité des projets proposés.
En Master 2, j’ai voulu me spécialiser en Sustainable Software Engineering dont les cours étaient en commun avec Polytech. On a étudié les architectures à large échelle, les pratiques DevOps et les principes du Green Software, c’est-à-dire comment concevoir du code et des architectures plus efficaces, optimisés et moins consommateurs de ressources. Nous pouvions également choisir des matières en commun avec d’autres parcours, comme la cybersécurité.
Je recommanderais cette formation pour toute personne qui s’intéresse à la programmation et la conception et qui n’a pas peur de s’investir dans son travail. Le Master donne une vraie autonomie et une excellente préparation pour le monde professionnel ou la recherche. - Qu'avez-vous pensé de l'alternance ?
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J'ai fait mes deux années de Master en alternance en tant que Ingénieure développement et programmation chez Dassault Systèmes.
Cela a été un plus pour moi, pour voir le fonctionnement d’une entreprise, en comprendre les besoins et être complémentaire dans un projet innovant dans mon équipe.
Un point positif est aussi de pouvoir être rémunéré en tant qu’étudiant, tout en travaillant dans le domaine dans lequel on souhaite se spécialiser.
Le rythme de deux jours en entreprise / trois jours à l'Université me convenait très bien pour alterner entre les études et le travail. - Pourquoi avoir choisi de poursuivre en Doctorat ?
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Faire une thèse, c'était l'opportunité d'approfondir et faire des recherches dans un domaine innovant, toujours dans l’informatique. Le Master m’a permis d’avoir les bonnes bases pour y réussir.
J’ai dû préparer une présentation pour passer devant un jury afin d’obtenir une bourse.
D'une part mes directeurs de thèse, qui étaient aussi mes professeurs pendant mon Master, m’ont beaucoup aidé dans cette préparation.
D'autre part ils m'ont aidé à choisir mon sujet : le raisonnement hybride dans les systèmes cyber-physiques, c’est-à-dire comment réduire l’écart entre ce qu’on imagine à la conception et ce qui se passe réellement à l’exécution. Cette thématique a l'avantage de combiner plusieurs domaines intéressants à étudier, à la fois théoriques et pratiques. Aujourd’hui c’est un sujet qui est en plein développement. - Quel est votre job aujourd'hui ?
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Je suis donc en première année de doctorat au sein de KAIROS, une équipe de recherche mixte du Centre Inria et du laboratoire i3s d'Université Côte d'Azur.
Mon travail consiste à mener des recherches scientifiques, développer des prototypes et collaborer avec d’autres chercheurs sur des problématiques innovantes dans les systèmes cyber-physiques.
En parallèle, j'assure l'encadrement des travaux pratiques d'étudiants de Licence dans certaines matières informatiques. - Quel conseil donneriez-vous aux étudiants ?
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Je conseillerais aux étudiants actuels de l’EUR de bien approfondir leurs connaissances pendant leurs études, de ne pas avoir peur de devoir recommencer pour trouver de meilleures solutions et de ne jamais abandonner !