Témoignage - Nicolás Benjamín Ocampo (doctorant i3S), lauréat DocWalker 2024
Interview
En 2024, Nicolás Benjamín Ocampo a fait partie des 5 doctorants lauréats d'une bourse DocWalker de l'Académie d'Excellence "Réseaux, Information et Société numérique", qui lui a permis d'effectuer une mobilité doctorale de 3 mois au laboratoire "Language and Dialogue Technologies" (LanD) de la FBK à Trente, Italie.
Propos recueillis le 17 juillet 2024.
Quel est votre domaine de recherche ?
Je suis en troisième année de doctorat en informatique (CS) à Université Côte d'Azur, 3IA, Inria, CNRS, i3S, et membre de l'équipe de recherche Wimmics travaillant sur le langage abusif implicite et subtil en utilisant le Machine Learning et le traitement du langage naturel (NLP). Mes recherches actuelles se situent à l'intersection de la linguistique et du NLP. Ma thèse vise à représenter correctement le texte implicite et subtil (instances avec ironie, sentiment, exagération, périphrase, etc.) pour la détection du langage abusif et les tâches en aval. Nous visons également à générer automatiquement des contre-discours pour fournir une réponse informative qui contre-argumente un message haineux, donnant plus de contexte aux utilisateurs des réseaux sociaux.
Comment votre projet de mobilité internationale a-t-il commencé ?
Comment avez-vous préparé votre départ ?
Pour mon départ, j'ai reçu l'énorme soutien de Nathalie Currid, qui a géré l'accord de collaboration entre Université Côte d'Azur et l'institution d'accueil, ainsi que les étapes administratives pour mettre en place la mission. Concernant l'hébergement, le bureau d'accueil du laboratoire m'a proposé une résidence à court terme pour les étudiants en visite à un prix réduit. De plus, les collègues italiens de mon équipe m'ont aidé pour toutes les démarches administratives nécessitant la connaissance de la langue. Enfin, les membres de LanD ont répondu à toutes mes questions sur la vie en dehors du centre de recherche.
Quelle était votre vie quotidienne ?
Mes journées à Trente commençaient par un trajet en bus jusqu'au bureau, qui me prenait environ 20 minutes depuis l'arrêt le plus proche de ma résidence jusqu'au centre de recherche. Là, je travaillais dans un espace partagé avec les autres membres de l'équipe LanD tout en ayant de bons moments pour interagir pendant le déjeuner ou les pauses. Après le travail, je faisais du sport dans les installations de la résidence, avec un grand centre sportif disponible pour les résidents à un prix modique. De plus, pendant les week-ends et mon temps libre, je visitais les environs de Trente.
Que retenez-vous de ce séjour doctoral à l'étranger ?
J'ai beaucoup appris sur le domaine de la génération de contre-discours, un sujet non abordé dans ma thèse à ce moment-là. La collaboration m'a aidé à comprendre rapidement les travaux pertinents et les approches de pointe dans ce domaine, ainsi que les défis ouverts et les futurs axes de recherche. De plus, avoir la chance de collaborer avec une autre équipe ayant un style de travail différent m'a aidé à m'adapter et à améliorer mes compétences en travail d'équipe. Je crois que la mobilité m'a donné un coup de pouce dans le développement de ma thèse de doctorat, qui aurait pu prendre plus de temps autrement.
Avez-vous des conseils pour les futurs candidats à la mobilité ?
En savoir plus :
- Laboratoire i3S : https://www.i3s.unice.fr/fr/
- Programme de mobilité internationale DocWalker