Témoignage - Max Meunier (doctorant CRHEA), lauréat DocWalker 2022

Quel est votre domaine de recherche ?

Je suis doctorant en physique au Centre de Recherche sur l'Hétéro-Epitaxie et ses Applications (CRHEA), un laboratoire CNRS-Université Côte d’Azur situé à Sophia Antipolis qui s’intéresse aux matériaux semi-conducteurs. Plus précisément, je travaille sur des "émetteurs de photons-uniques", c'est à dire des sources de lumière un peu particulières. Avec ces dispositifs technologiques, on peut générer et émettre des photons de manière individuelle, un photon à la fois. Cela ouvre la voie à des avancées significatives dans des domaines tels que la communication et l'informatique quantiques.

Comment votre projet de mobilité internationale a-t-il commencé ?

Pour caractériser les émetteurs de photons-uniques, il faut des détecteurs spéciaux dont le CRHEA ne dispose pas. Dans le cadre d’une collaboration scientifique avec la Nanyang Technological University (NTU), nous faisons donc la fabrication d'échantillons au CRHEA en France et nous les envoyons à l'équipe du professeur Weibo Gao à Singapour qui, elle, est équipée pour ces observations. Cette collaboration a débuté en même temps que ma thèse et va s'accélérer grâce à un projet ANR qui démarre en 2023. Lorsque j'ai découvert le programme DocWalker, qui m'offrait la possibilité d'aller faire ces mesures sur place moi-même, j'ai évidemment sauté sur l'occasion !

Quelle était votre vie quotidienne ?

La vie à Singapour est vraiment facile. Les transports fonctionnent parfaitement, il y a des "food courts" partout, pour petit-déjeuner, déjeuner et diner, avec plein de nourritures différentes, typiques de toute l'Asie. Chacun choisit son "stand" (par exemple l'indien plutôt du Nord, le coréen, les soupes chinoises, les plats très épicés, etc.) et tout le monde se retrouve aux tables mises en commun pour manger. Un peu comme une cantine, en version cosmopolite. On en trouve partout dans la ville, à des prix très raisonnables.
J'avais une chambre en colocation, dans un "condo" (une résidence) avec piscine. Après ma journée de travail, avec les 30°C même en pleine nuit, j'avoue en avoir bien profité ! Magnifique !
Les week-ends, j'ai pu visiter les différentes parties de Singapour, du centre-ville ultra-moderne et ses énormes gratte-ciel, aux différents quartiers, indien, chinois, arabe, etc. Et enfin les parties plus sauvages, les forêts qui sont véritablement des jungles façon Avatar, avec des crocodiles, des singes, des araignées et des serpents en liberté comme on aimerait ne jamais en voir ! Un contraste sublime, à deux pas du "Business district" !

Que retirez-vous de ce séjour doctoral à l’étranger ?

J'ai beaucoup appris, d’abord d'un point de vue scientifique : réaliser une expérience soi-même est toujours plus formateur que de l'entendre décrite par quelqu'un d'autre. Ensuite, j'ai découvert là-bas d’autres façons de travailler, de collaborer, de discuter, qui ont été vraiment enrichissantes. J'ai pu compléter certains résultats pour ma thèse qui arrive à son terme. Et bien sûr, ce séjour et la rencontre avec l'équipe du professeur Gao ont accru considérablement mes chances de faire un post-doc à Singapour...

Avez-vous des conseils à donner aux futurs candidats pour une mobilité ?

Foncez, n'hésitez pas ! On vous offre la chance d'aller découvrir le monde, saisissez-la !
 

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