Témoignage - Tarek Bouazza et Tomas Lopes de Oliveira (doctorants i3S), lauréats DocWalker 2023

Interview

En 2023, Tarek Bouazza et Tomas Lopes de Oliveira ont fait partie des doctorants lauréats d’une bourse DocWalker de l’Académie d’Excellence « Réseaux, Information et Société numérique ». Ils reviennent d'un séjour d'un mois à Cambria (Australie).

Propos recueillis le 8 avril 2024.

Tomas Lopes de Oliveira and Tarek Bouazza
Doctorants à i3S (2021-2024) et lauréats du programme DocWalker en 2023

Quel est votre domaine de recherche ?

Tomas Lopes de Oliveira : Je suis étudiant en doctorat au Laboratoire i3S à Sophia Antipolis, dans l'équipe de robotique appelée OSCAR. Ma recherche se concentre sur le contrôle des drones convertibles, capables de voler en stationnaire comme des hélicoptères ou de parcourir des longues distances en volant comme des avions. L'objectif est de développer un contrôleur assurant une transition fluide entre ces deux modes de vol distincts. La complexité des forces aérodynamiques ainsi que les défis liés à l'estimation de la vitesse de l'air rendent cette tâche particulièrement difficile. Cette avancée pourrait élargir l'utilisation des drones pour des missions nécessitant un atterrissage précis et des voyages longue distance, tel que la livraison de colis.

Tarek Bouazza : Je suis moi aussi dans l'équipe OSCAR du laboratoire i3S. Mon travail porte sur le développement d'algorithmes d'estimation appelés observateurs. L’objectif est de développer des algorithmes robustes qui fusionnent des données visuelles de caméras avec des mesures inertielles pour améliorer la navigation autonome des robots, leur permettant ainsi de mieux se localiser et de cartographier leur environnement sans avoir besoin de références externes. Ces avancées sont d'un grand intérêt pour les applications où les systèmes de positionnement par satellite sont inefficaces, telles que la cartographie urbaine ou l'exploration sous-marine.

Comment votre projet de mobilité internationale a-t-il commencé ?

Le projet s'inscrit dans le cadre d'une longue collaboration avec le Systems Theory and Robotics (STR) Group de l'Australian National University (ANU). Nos équipes ont collaboré sur divers travaux dans le domaine de la théorie de l'observateur. En particulier en 2022, pendant notre première année de thèse, nous avons reçu la visite d'un post-doctorant de l'STR, avec qui nous avons démarré de nouveaux projets de recherche sur les observateurs pour les véhicules autonomes. Lorsque nous avons entendu parler du programme DocWalker, nous avons vu une autre opportunité de travailler étroitement avec nos collaborateurs.

Comment avez-vous préparé votre départ ?

Avant notre départ, nous avons préparé des projets sur lesquels travailler.
TLO : Dans mon cas, cela impliquait de sélectionner des données de vol qui pourraient être utilisées pour tester de nouveaux observateurs pour les UAV.
TB : De mon côté, ayant déjà entamé certains travaux dans le cadre de notre collaboration avec l’équipe STR, j'ai finalisé des implémentations sur des résultats antérieurs afin de préparer le terrain pour poursuivre le travail une fois sur place.
Parallèlement, nous avons effectué les réservations nécessaires à notre séjour et le professeur Mahony, responsable de l’équipe STR, a facilité notre admission en tant que visiteurs à l'ANU, assurant ainsi notre accès aux services et aux locaux de l'université. Notre directeur de thèse, qui était également en visite au laboratoire, est arrivé deux mois avant nous et nous a aidés avec tous les problèmes administratifs et pratiques liés à la vie en dehors de l'université. Nous avons également reçu l'aide des doctorants et des post-doctorants de l'ANU, qui ont été très gentils et nous ont intégrés aux activités hebdomadaires du laboratoire, telles que les séminaires et les groupes de rédaction d'articles.
Entrée de l'Australian National University (Canberra)
 
Zoo de Taronga (Sydney)


Quelle était votre vie quotidienne ?

Vivre à Canberra s'est révélé assez facile. Nous vivions à proximité de l'ANU, donc nous pouvions nous promener tous les jours. Nous profitions des trajets pour discuter, souvent de travail, tout en rencontrant différentes espèces d'oiseaux en chemin. Les prix des aliments en général étaient très raisonnables. Il y a plusieurs restaurants et cafés sur le campus avec une grande variété de plats asiatiques. Le laboratoire était également équipé d'une bonne cafétéria, où nous pouvions stocker nos repas dans le réfrigérateur et les réchauffer au micro-ondes pendant le déjeuner. Nous choisissions souvent cette option pour manger avec nos collègues de recherche.
Pendant les week-ends, nous en profitions pour découvrir la région où nous séjournions en Australie. À Canberra, nous avons visité le Musée national et le Parlement national, et avons pu en apprendre beaucoup sur l'histoire du pays et sa riche culture. Lors de notre dernier week-end, nous sommes allés à Sydney, qui est à seulement trois heures de route en bus. Nous avons eu la chance d'y être le jour de l’Australia Day, où nous avons vu un fantastique spectacle de lumière projeté sur le Sydney Opera House.
Government House of New South Wales (Sydney)
Australian National Museum (Canberra)

Que retirez-vous de ce séjour doctoral à l’étranger ?

Travailler dans un groupe différent a été une belle opportunité pour apprendre à collaborer dans un groupe de recherche plus vaste et à échanger des connaissances et de bonnes pratiques de recherche. C'était également un moment important pour établir des connexions avec d'autres chercheurs, qui sont un atout important pour notre future carrière.


Avez-vous des conseils à donner aux futurs candidats pour une mobilité ?

DocWalker est une excellente opportunité pour enrichir son doctorat avec une expérience de recherche internationale. N'hésitez pas à postuler !

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