Témoignage - Thérèse MBOCK (Master ESTel 2022)

Quel est votre parcours académique ?

Etant a l’aise avec les sciences et l’anglais au lycée, le parcours de l’ingénierie a très vite fait sens pour moi. Je me suis d’abord lancée dans une Licence Sciences et Technologies en me spécialisant en électronique et automatique à l'Université de Lille. C'était pour moi le bon compromis entre mathématiques et physique qui m'intéressaient toutes les deux. Puis j’ai intégré le Master ESTel (électronique et systèmes de télécommunication) de l'EUR DS4H.

Vous avez découvert le monde de la recherche en Master ?

Oui, ce Master m’a permis de découvrir le monde de la recherche à travers le tutorat que j’ai effectué au sein du Laboratoire Electronique, Antennes et Télécommunications (LEAT, Université Côte d'Azur, CNRS) à Sophia Antipolis. Cela fait partie des plus de l'EUR DS4H de proposer ce genre d'immersion en laboratoire.  A l’aide du Pr Leonardo Lizzi et de Luca Santamaria, doctorant à l'époque, j’ai pu effectuer des recherches sur les antennes reconfigurables. Nous avons publié un article sur ces recherches et nous les avons présentées lors de l’évènement IEEE CAMA 2021, une conférence internationale de référence dans le domaine. C'est une expérience rare pour une étudiante en Master.

Racontez-nous un projet étudiant qui vous a marquée.

Le master ESTel nous donne de très solides bases en télécommunication, mais surtout il nous permet concrètement de passer de la théorie à la pratique. Par exemple, en pleine période de COVID, avec ma camarade Selina Cheggour et l'aide du Pr Cécile Belleudy, nous avons pu créer le projet IoT Healthcare Kit. Ce projet consistait en la conception et la programmation d’un kit médical interactif intégrant des capteurs médicaux, avec transmission sécurisée des données au médecin référent. Il comportait une gestion de projet Agile incluant la planification et la rédaction du business plan. A travers ce projet, nous avons lié nos cours sur les objets connectés, l'architecture de collecte de données et notre cours sur la gestion de projet.

Au-delà de l'électronique, vous avez bénéficié des mineures de l'EUR DS4H. Racontez-nous.

J'ai choisi parmi une longue liste d’options deux cours qui m'ont marquée. Un cours d’Emmanuel Le Roy sur le Project management et le cours de Oritsègbémi Emore pendant lequel j’ai pu réaliser mon premier CV vidéo. Ces deux cours se sont révélés des outils très utiles dans mon insertion professionnelle.
Il faut profiter de ces mineures et projets proposés par l'EUR pour tester des matières qui sortent un peu du cadre scientifique ! C’est une ouverture à des domaines que vous ne connaissez pas et qui pourraient potentiellement vous plaire, en parallèle de votre appétence pour les sciences et technologies. Cela enrichit votre profil et vous pouvez les valoriser auprès des entreprises qui recrutent.

Comment s'est passée votre insertion professionnelle après le Master ?

J’ai effectué mon stage de fin d’étude chez STMicroelectronics dans la continuité de mon tutorat en laboratoire. Au cours de ce stage, je me suis aperçue que j’avais besoin de davantage d’interactions avec le client, de faire des présentations, d’user de ma personnalité sociable comme d’un outil dans mon travail, en plus de mon côté technique et scientifique. C’est pouquoi je me suis tournée vers le poste de Product Marketing Engineer, avec un contrat signé avant même la fin de mon stage.

Décrivez-nous votre travail actuel.

En tant que Product Marketing Engineer, je suis responsable de la distribution pour le département Imagerie, autant sur leur formation technique que sur le côté marketing et communication. Mon but est de renforcer la présence de la marque STMicroelectronics dans l’esprit des distributeurs afin que nous soyons leur premier choix en ce qui concerne les capteurs d’imagerie.
Dans ce département, je suis l’organisatrice principale des salons et conférences à travers les Amériques, responsable de la création et du fonctionnement des démonstrations qui seront exposées dans ces évènements.
Même si aujourd’hui je ne suis plus dans le monde de la recherche, je reste à l’affût des travaux menés par mes anciens camarades et professeurs car ces recherches donnent le "la" aux futures technologies auxquelles je serai exposée dans mon travail.

Pourquoi un VIE aux États-Unis ?

Le choix du Volontariat International en Entreprise (VIE) s'est imposé lorsque j'ai eu envie de vivre une expérience professionnelle à l'étranger. Dans le domaine de l'électronique, la Silicon Valley est considérée comme l’eldorado mondial. En me renseignant sur les façons d'y accéder, le VIE s’est révélé être une excellente option pour une jeune professionnelle française, offrant un contrat de 2 ans maximum, un accompagnement structuré et une expérience valorisante à l’international.

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