Témoignage - Mariam GRIGORYAN (doctorante Inria/LJAD), lauréate DocWalker 2025
Interview
Rencontrez Mariam Grigoryan, doctorante en 2ᵉ année au centre Inria/LJAD d'Université Côte d'Azur ! Elle a passé deux mois à l'Institut Broad du MIT et de Harvard, Cambridge, USA, grâce au programme de mobilité doctorale DocWalker.
30 septembre 2025
Quel est votre domaine de recherche ?
Je suis doctorante en deuxième année, financée par l’Institut 3IA, au sein de l’équipe MAASAI du centre Inria d’Université Côte d’Azur et du laboratoire de mathématiques LJAD.
Mes recherches portent sur des modèles statistiques appliqués à des données biologiques issues d’essais in vitro. L’objectif est de déterminer les seuils de toxicité des molécules chimiques testées.
Comment a débuté votre projet de mobilité internationale?
Dans le cadre de ma thèse, je suis en contact régulier avec des chercheurs et biologistes de l’institut Broad du MIT et de Harvard, où sont réalisés ces tests biologiques. Nous organisons des réunions mensuelles pour discuter de mes travaux et recueillir leurs retours.
Lorsque j’ai eu connaissance du programme DocWalker, j’ai immédiatement pensé que ce serait une opportunité très intéressante de travailler directement sur place avec eux pendant quelques mois.
Comment avez-vous préparé votre départ ?
J’ai commencé à planifier plusieurs mois à l’avance, notamment pour les démarches de visa. Il faut compter au moins deux mois entre la demande de parrainage par votre institut d’accueil et le dépôt de dossier à l’ambassade des États-Unis en France.
De mon côté, je me suis déplacée à l’ambassade pour un entretien, au cours duquel j’ai déposé mon passeport et le formulaire requis. J’ai reçu environ une semaine plus tard mon passeport visé, envoyé dans un centre de distribution.
En parallèle, j’ai dû trouver un logement et nous avons réservé mon billet d’avion avec Mme Currid.
Comment se déroulait votre quotidien sur place ?
J’étais basée à l’institut Broad, au sein de l'équipe Imaging Platform et plus particulièrement dans le laboratoire d’Anne Carpenter et Shantanu Singh. Mes journées étaient rythmées par le travail de recherche, des séminaires d’équipe, mais aussi des moments d’échanges et de convivialité avec les collègues. J’ai également intégré des groupes d’étudiants du MIT et de Harvard, ce qui m’a permis de vivre une expérience étudiante très enrichissante à Boston.
Pendant les week-ends, j’ai eu l’occasion de visiter la ville ainsi que d’autres lieux dans le Massachusetts.
Que retenez-vous de ce séjour doctoral à l’étranger ?
Cette expérience a élargi ma vision de la recherche et a renforcé une collaboration internationale qui se poursuit encore aujourd’hui. J’ai notamment initié un nouveau projet avec la postdoctorante Jessica Ewald du Broad Institute, avec laquelle nous préparons actuellement un premier manuscrit à soumettre prochainement pour publication.
J’ai découvert de nouvelles façons de travailler, différentes de celles en France, et j’ai acquis de nombreuses compétences utiles pour ma thèse.
Je suis très reconnaissante envers Anne, Shantanu, Jessica et toute l’équipe d’Imaging Platform pour leur accueil chaleureux et leur soutien, ainsi qu’à mes directeurs de thèse pour leur accompagnement tout au long de cette mobilité. Je remercie également l’Académie RISE pour l’acceptation de ma candidature et pour m’avoir offert cette belle opportunité, sans oublier Mme Currid pour son aide précieuse.
Auriez-vous un conseil pour les futurs candidats à la mobilité ?
Préparez bien vos démarches administratives (notamment le visa lorsque vous en avez besoin un) suffisamment à l’avance. Profitez pleinement de l’expérience sur place, aussi bien sur le plan scientifique que personnel. N’hésitez pas à aller à la rencontre d’autres chercheurs et étudiants, cela enrichit énormément l’expérience.