Témoignage - Victor Guillot en mobilité doctorale à l'ETH Zürich (lauréat DocWalker 2024)

Interview

En 2024, le programme DocWalker de l'Académie "Réseaux, Information et Société numérique" a soutenu la mobilité internationale de 5 doctorants. Parmi eux, Victor Guillot, doctorant à l'École des Mines ParisTech, qui a ainsi vu son séjour de 3 mois à l'ETH Zürich pris en charge par l'Académie. Retour d'expérience...

Propos recueillis le 25 novembre 2024

ETH Zürich

Quel est votre domaine de recherche ?

Je travaille sur la modélisation des systèmes énergétiques, avec un accent particulier sur le système électrique européen et l'exploration des trajectoires de décarbonation. Lors d'un séjour de recherche de trois mois à l'ETH Zürich, j'ai travaillé sur le couplage de mon modèle avec un modèle d'analyse de cycle de vie (ACV) afin d'évaluer les impacts environnementaux de la production d'électricité.

Comment votre projet de mobilité internationale a-t-il commencé ?

J'ai contacté le laboratoire de l'ETH après avoir lu quelques articles en lien avec mes thématiques de recherche. J'ai réalisé qu'ils faisaient partie des rares endroits au monde travaillant sur l'intégration de l'ACV et la modélisation des systèmes énergétiques, ce qui en faisait un lieu idéal pour mon projet. Suite à nos discussions, nous avons trouvé un accord pour effectuer un séjour de recherche.

Comment vous êtes-vous préparé à votre départ ?

En dehors des démarches administratives nécessaires, qui sont limitées pour des séjours de moins de 180 jours en Suisse, j'ai préparé mon modèle afin qu'il soit immédiatement compatible avec les méthodes du laboratoire de l’ETH. J'ai essayé d'anticiper et d'organiser tout à l'avance pour maximiser la productivité de mon séjour.

Comment se déroulait votre vie quotidienne ?

J'ai tiré le meilleur parti de mon temps sur place en m’investissant sur mon sujet de recherche. J'ai apprécié Zürich en été, notamment son lac où j'ai aimé nager, et j'ai également exploré quelques villes voisines.

Que retenez-vous de ce séjour doctoral à l'étranger ?

Ce séjour de recherche a été précieux à deux niveaux. Premièrement, il m'a permis d'enrichir ma recherche en intégrant de nouvelles méthodes qui n'étaient pas disponibles dans mon laboratoire d'origine, faisant de ces trois mois une avancée significative. Deuxièmement, il m'a permis de découvrir un environnement de recherche différent, m'exposant à des pratiques et des sujets divers au-delà de mon propre domaine de recherche, ce qui a suscité de nouvelles idées et perspectives. Je tiens à remercier le groupe du Pr Gonzalo Guillén-Gosálbez pour son accueil et le programme DocWalker pour son soutien financier, qui a rendu cette expérience possible.

Avez-vous des conseils pour les futurs candidats à la mobilité ?

Je recommanderais de bien se préparer et de planifier à l'avance, car les démarches administratives peuvent prendre du temps. De plus, il est important d'organiser son séjour en amont pour mettre à profit le temps sur place et rester ouvert aux suggestions. Je recommande aux autres doctorants ce type de collaboration, car cela permet de faire des progrès significatifs dans sa recherche, tout en découvrant comment la recherche est menée dans un environnement différent. Cela permet également de commencer à construire son réseau professionnel.